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Définition de la finance verte
La finance verte peut être définie comme l’ensemble des actions et des transactions financiers qui favorisent la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique.
Et concrètement, qu’est-ce que la finance verte pour un investisseur ?
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Par exemple, deux entreprises se présentent à un investisseur. La société A installe des éoliennes et a une rentabilité moyenne. La société B exploite des centrales électriques au charbon et a une rentabilité élevée.
Si l’investisseur privé fait de la finance verte, il choisira l’entreprise A. Cet investissement est plus durable et a un impact environnemental positif, malgré une rentabilité à court terme plus faible.
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Acteurs de la finance verte
Plusieurs initiatives ont déjà été prises dans le monde entier, telles que les obligations vertes. Ces documents sont émis par des institutions telles que la Banque mondiale. Ils sont également émis par des États, comme la France, ainsi que par des autorités locales pour financer leur projet respectueux de l’environnement.
Les grandes multinationales commencent à le faire aussi. Mais parfoiscela peut paraître particulièrement comme un bon moyen de restaurer leur image de marque auprès du public.
Les choses évoluent aussi rapidement au niveau européen. En mars 2018, la Commission européenne a lancé un plan d’action pour un financement durable. Son objectif est de superviser et de promouvoir l’écoviabilité du financement par la création de normes et de labels. Ils servent à identifier les produits financiers plus ou moins verts.
Ce plan contribuera à la réalisation des objectifs climatiques de l’UE et à la mise en œuvre de l’accord de Paris.
Les investissements verts sont-ils plus attrayants à long terme ?
La rentabilité tient compte des coûts et de la durabilité du rendement des investissements.
Prenons l’exemple de la société B, comme on l’a vu ci-dessus, qui exploite des centrales électriques au charbon. Le coût du laissez-faireles mesures environnementales sont plus élevées que le coût des mesures préventives visant à réduire l’impact des émissions de gaz à effet de serre. Pourquoi ? Parce que les risques affectent l’environnement dans son ensemble et peuvent donc compromettre à long terme les perspectives des acteurs économiques.
Selon une étude du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), si rien n’est fait pour réduire les émissions de CO2 d’ici 2100, les températures moyennes augmenteront d’environ 4 degrés. Sans oublier cela, l’élévation considérable du niveau des océans et le déplacement de millions de personnes vivant au bord de la mer.
Dans ce contexte, plusieurs risques financiers peuvent survenir. Le plus notable est la forte dépréciation des stocks financiers liés aux combustibles fossiles, secteur surexposé du changement climatique.
Relever le défi climatique grâce à un financement plus durable et respectueux de l’environnement pourrait être la solution.
Enfin, lela stabilité financière et la gestion des risques climatiques vont de pair. Dans ce contexte, la Banque de France a lancé en 2017 le réseau de banques centrales et de contrôleurs pour l’éco-gestion du système financier NGFS. Ce réseau est chargé de rendre tous les acteurs financiers responsables de la finance écologique.
L’ objectif de toutes ces mesures est de réorienter les capitaux afin d’accroître le financement de la transition énergétique.